Plutôt photographie documentaire ou de mise en scène ?

Aujourd’hui, je ne vais pas te donner d’astuces.
Ni te parler de réglages ou de retouche.

J’ai simplement envie de te faire part d’une réflexion que je me fais actuellement…
Sur la photographie…
Et sur la création.

Voilà maintenant deux semaines que je t’écris.
Et je me suis dit que cet endroit était aussi le lieu pour partager des réflexions de photographe.
Tout simplement, parce que j’aime beaucoup l’introspection.
Que je réfléchis beaucoup à cela.
Et que cela fait partie intégrante de mon processus de création.

Donc…
En ce moment, je m’interroge beaucoup sur ma pratique photographique.
Et sur ce que je veux en faire.
Sur ce que je veux transmettre comme message…
Ou comme émotion.
Et surtout, sur le type d’image que je veux créer…
Et auxquelles je veux être associée.

En y réfléchissant…
Je me suis rendue compte qu’il y a une multitude de façons de faire de la photo.
Que chacun possède sa propre approche…
Et ses propres attirances.
Précisons tout de même que je parle ici du domaine de la photographie « personnelle ».
Celle que l’on fait pour soi.
En opposition à la photographie « professionnelle » qui regroupe les artisans et les industriels…
Qui produisent de la photo pour quelqu’un d’autre.
Ils ont des règles et des directives à suivre…
Et ne sont pas libre dans leur pratique.
Je les mets de côté pour cette réflexion.

En schématisant à l’extrême…
J’ai donc distingué deux grandes catégories de photographes dont je te parlais dans un post précédent :

    • les artistes (qui réfléchissent leurs photos)
    • les touristes (qui photographient juste pour le souvenir, sans réflexion particulière)

Ceux qui m’intéressent aujourd’hui sont les artistes.
Du moins, les personnes qui mènent une réflexion personnelle derrière leur images…
Qui cherchent à exprimer quelque chose…
Qui construisent leurs photos.
Même si ce n’est pas parfait…
Ou que ce n’est pas bien fait.

Parmi ces photographes, plusieurs tendances se dessinent.
En schématisant à l’extrême de nouveau, on peut distinguer ce que j’appelle :

    • la photographie documentaire
    • la photographie de mise en scène

La photographie documentaire regroupe ainsi tout ce qui est de l’ordre du reportage.
A l’image de ces photographes reporter travaillant pour des journaux par exemple.
C’est une photographie de l’observation.
Comme lorsque l’on se balade en nature et que l’on prend en photo ce qui nous entoure.
Ou comme dans les photos de rue.
Ou d’architecture.
Il y a une quête de réalisme dans ce type de photographie.
On cherche à mettre l’accent sur ce qui existe et sur ce que l’on veut montrer, ou faire parler.
Même si ces images peuvent être pensée, retravailler ou composée.
C’est par exemple le cas avec ces photos que j’ai réalisé dernièrement :

 

A contrario, il y a ce que j’appelle la « photographie de mise en scène ».
Celle que l’on va construire de A à Z.
Ou l’on va penser tous les détails.
Pour construire un tout cohérent, qui raconte quelque chose.
Mes photographies culinaires sont par exemples construites, mises en scène de toutes pièces.
Je choisis et j’organise chacun des éléments qui composent ces images.
Tout comme la photographie de cet écrivain qui se trouve plus haut.
J’ai choisi et organisé absolument tous les éléments de cette image.
Et je ne les ai pas disposée au hasard.
C’est le genre de photographie qui peut faire intervenir des modèles.
Qui sont dirigés pour correspondre à l’image recherchée.
Mais ce peut aussi être de la photographie de rue qui donne l’air réaliste, documentaire…
Mais qui en fait est partiellement ou intégralement construite.
Avec des modèles et/ou des figurants.
Avec un décor, qui peut-être existe vraiment, mais qui a été choisi.
Et sur lequel on va « coller » tout un tas d’autres éléments qui auront aussi été choisis.

Si je mène cette réflexion aujourd’hui, c’est parce que je n’arrive pas très bien à me situer.
J’aime faire ces deux types de photographies.
Car chacune m’apporte des choses différentes qui me plaisent.
Je crois que quelque part, ma photographie documentaire est le travail préparatoire de mes photographies de mise en scène.
C’est une photographie facile à faire pour moi.
Tandis que la mise en scène me demande beaucoup de travail, d’efforts et de temps.
Parfois même de l’argent.

Mais aujourd’hui, j’ai tout de même très envie de tendre davantage vers cette dernière.
Car elle me parle vraiment.
Qu’elle laisse place à beaucoup d’imaginaire.
Et qu’il y a une part de « bricolage » qui me plaît bien.
Mais il m’est difficile de lâcher la photo documentaire pour autant.
Peut-être puis-je assembler les deux ?
Je cherche encore comment agencer tout cela.

Comme tu le vois, les choses ne sons pas figées.
C’est une continuelle évolution.
Avec beaucoup d’introspection.

Mais une chose est sûre…
C’est que te l’écrire me permet déjà d’y voir plus clair.
De poser des mots sur des pensées…
D’entendre mes impressions, mes envies, mes besoins.

Et t’en faire part, me paraissait intéressant.
Pour que, peut-être, toi aussi tu puisses réfléchir à tout cela.
Pour te montrer que les périodes de doutes sont récurrentes.
Mais qu’elles sont nécessaires pour avancer.

Est-ce que cela te fait réfléchir aussi ?
Te poses-tu également ce type de questions ?
N’hésite pas à répondre à ce pot en commentaire si tu en as envie.
Ou à faire part de tes réflexions à ton entourage.
En parler ou l’écrire aide à y voir plus claire.

N’hésite pas non plus à me dire si ce type de post te plaît.
Et si tu souhaites en avoir d’autres comme celui-ci à l’avenir.

Je te laisse méditer là-dessus et te souhaite une très belle journée.

Melancholya

 

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