5 conseils pour créer une ambiance dans tes images

Une image est pertinente pour deux raisons : ambiance

- elles raconte une histoire
- elle provoque une émotion chez le spectateur

L’image d’Emlyne rentre pleinement dans ces critères !
Et sur ce plan là…
Cette image fonctionne très bien.

A travers les différents éléments de l’image…
A travers leur composition…
Et à travers les réglages de son appareil photo…
Emlyne à su créer un ambiance propre à son image.

Cette ambiance…
Elle se crée.
De A à Z.

Voici quelques points clés que j’en ai tirés.
Ces conseils…
Tu peux les adopter pour progresser.

1 – Toujours partir d’une intention
Une image ne se crée qu’à partir du moment où il y a une intention derrière.
Une intention ce peut être :

- donner vie à une idée
- réaliser une envie
- partir d’une impression
- mettre en scène une émotion
- raconter une histoire
- dénoncer quelque chose
- etc.

Comme nous l’avons vu dans le mail précédent…
Avant que son image trouve une cohérence…
Que l’histoire se crée…
Et que l’ambiance qu’elle avait dans la tête se dégage…
Emlyne a tâtonné.
Mais elle avait une idée de ce qu’elle voulait faire.
Ou du moins, une impression.
Elle voulait créer une ambiance.
Elle avait donc un type d’ambiance en tête.
Et cela l’a guidé.
Même si l’idée de base n’était pas précise…
Même si elle ne savait pas en amont l’histoire qu’elle allait mettre en scène…
Elle voulait créer une ambiance…
Et son instinct a ensuite pris le relais.

2 – S’adapter en fonction de son environnement
Elle a donc commencé à composer avec des éléments qu’elle avait à porté de main.
Ces éléments…
Elle les a choisi !
Et ce…
Parce qu’ils semblaient répondre au mieux à l’idée qu’elle avait en tête.
Elle s’est adapté à ce qu’elle pouvait faire maintenant…
Avec ce qu’elle avait sous la main maintenant.
Et c’est un très bon exercice pour exercer sa créativité…
Son sens de l’adaptation…
Et son imagination.
Souvent…
Nous avons une idée tellement précise de ce que nous voulons…
Parce que nous l’avons vu ailleurs…
Que nous nous bloquons lorsque nous n’avons pas précisément tel ou tel objet qui serait parfait pour ce que nous voulons faire.
Mais s’adapter avec ce que l’on a sous la main présente de gros avantages :

- rapidité de création
- stimulation du cerveau et de sa créativité
- création de quelque chose d’unique
- et parfois même, innovation d’une technique ou d’un genre…

Le problème ensuite…
C’est de réussir à composer avec tous nos petits trésors.

3 – Composer son image
Comme je te l’écrivais dans le mail précédent…
Emlyne est à la base partie d’une bouteille d’eau de Cologne…
Puis a voulu ajouter 4 autres éléments :
Un livre…
Une lampe…
Des cartes postales anciennes…
Et une barre de chocolat noir.
Le problème ici…
C’est que plus tu as d’éléments…
Plus il est difficile de les agencer entre eux.
De leurs donné une cohérence dans l’image…
Et que tous ces éléments contribuent à raconter la même histoire.
Emlyne s’en est vite aperçue.
C’est pourquoi…
Elle a finalement retirer eau de Cologne, chocolat et cartes postales…
Et ce…
Pour ne garder que le livre et la lampe.
L’histoire s’est alors imposée d’elle-même.
Tout en répondant à l’idée d’ambiance qu’Emlyne avait en tête.
D’ailleurs, l’idée qu’elle se faisait de l’ambiance qu’elle avait en tête s’est affiné au fur et à mesure de son processus créatif.
Ensuite, il ne restait plus qu’à agencer ces deux éléments entre eux.
Le but : leur faire raconter une histoire.
Ici, quelqu’un lisant éclairé à la lampe de chevet.
Pour cela…
Emlyne a fait des choix.
Des choix de composition :

- cadrage (une vue en contre-plongée depuis le livre avec un cadrage très resserré)
- éclairage (lumière à la lampe de chevet mais j’ignore si c’était la seule source lumineuse)
- mise en scène (le livre et ouvert et se trouve devant la lampe, la lampe est décalée sur la gauche)

Cela a abouti à la réalisation de l’image que tu vois en-tête du mail.
Quelqu’un possédant les mêmes objets auraient pu créer quelque chose d’à peu près similaire…
Mais pas identique.
Possédant la même lampe chez moi…
Je me suis amusée à refaire cette image suivant mes propres préférences.
La voici :

En ce qui me concerne…
Je ne suis pas adepte de la vue en contre-plongée.
Je préfère les vues frontales.
J’avais également envie que l’on voit la lampe en entier.
Et j’aimais bien l’idée d’introduire l’humain dans cette image.
J’y ai donc ajouté une main tenant le livre, qui…
Je trouve…
Apporte un peu plus à l’histoire de l’image.
Le cadrage est également bien moins resserré.
Et l’éclairage moins « dur ».
Comme tu le vois…
Ces deux images sont finalement assez proches.
Pourtant…
Elles ne dégagent pas tout à fait les mêmes choses.
Et ceci est la résultante des choix qui ont été faits.
Mais aussi des envies et des goûts propres aux photographes.

4 – Utiliser les bons réglages sur son appareil photo
Une fois la composition établie…
Il est enfin temps de prendre la photo.
Et donc d’utiliser son appareil photo.
Tu peux jouer la facilité et la rapidité en utilisant le mode automatique…
Mais tu risques d’être limitée.
Emlyne l’a compris.
Une fois sa lampe et son livre mis en scène…
Elle a eu un problème avec le fond (probablement un mur chez elle, ou le reste de la pièce dans laquelle a été prise la photo).
Il ne collait pas à l’ambiance qu’elle voulait avoir.
Pour régler ce problème, plusieurs choix s’offraient à elle :

- changer de pièce et trouver un endroit plus adapté (pas toujours facile de composer avec son intérieur)
- mettre un fond noir derrière ses objets (draps, carton peint, etc. mais faut-il en avoir sous la main)
- jouer avec les réglages de son appareil photo
- reprendre cela sur logiciel en post-traitement.

Ici, Emlyne a fait le choix de jouer sur ses réglages.
Et ce, probablement parce que c’était la meilleur option pour elle…
Car contrainte par les autres options.
Elle a donc baisser sa sensibilité ISO.
Ce qui a eu pour conséquence d’assombrir considérablement l’image…
De faire disparaître le fond….
Et de faire ressortir l’éclairage de la lampe.
Cela a grandement contribué à la réalisation de l’ambiance de l’image.
Emlyne satisfaite s’est donc arrêtée là.
Mais il est possible de poursuivre le processus sous logiciel.
Et ce…
Pour corriger ou affiner des choses que l’on ne serait pas parvenu à faire au moment du shooting.

5 – Affiner en post-traitement
C’est donc ce que j’ai fait avec mon image.
J’avais mis un fond derrière mes objets.
Mais il n’était pas suffisamment sombre.
Et comme je ne voulais pas trop durcir ma lumière…
Ni trop assombrir le reste (notamment la main)…
J’ai choisi d’assombrir le fond en post-traitement sur Photoshop.
Et l’image me satisfait comme cela.

Tu l’auras donc compris…
Il n’y a pas une meilleure façon de procéder.
Il n’y a pas de recette miracle.
Et il n’y a pas une seule façon de faire.
Ce qui compte…
C’est ce que toi tu as envie de faire.
Car il y autant de façon de faire de la photographie qu’il y a de photographes.
Et ce…
Parce que faire de la photo, c’est faire les choix qui nous incombent.

Ici, c’est l’ensemble des choix qu’à fait Emlyne qui ont crée cette image.
Et quand bien même, possédant cette même lampe j’essayais de reproduire cette image à l’identique…
Je n’y parviendrais pas.
Car je n’étais pas dans la tête d’Emlyne.
Je n’ai pas les mêmes réflexions.
Je n’ai pas le même regard.
Je n’ai pas le même matériel.
Je n’ai pas les mêmes savoirs.
Je n’ai pas le même environnement.
Je n’ai pas les mêmes envies.
Et je n’ai pas forcément les mêmes goûts.
Je n’aurais donc pas les mêmes intentions.
Je ne ferais donc pas les mêmes choix.
Finalement…

Faire de la photographie, c’est savoir choisir.
Choisir une intention.
Choisir les éléments à composer.
Choisir un type de composition.
Choisir un éclairage.
Choisir un cadrage.
Choisir une ambiance.
Choisir une histoire.
Choisir des couleurs.
Choisir le matériel photo à utiliser.
Choisir les réglages de son appareil photo.
Choisir son post-traitement (son logiciel et ses réglages).
Et ce sont tous ces choix qui contribuent à la réalisation d’une image.
Ce sont tous ces choix qui créent une cohérence.
Ce sont tous ces choix qui font la qualité d’une image.
Et tout cela…
Ça s’apprend.
Ça se cherche.
Et ça s’affine.